BRANCHE
DES VICOMTES DE MARSEILLE
I. PONS Ier, dit le jeune, vicomte de Marseille, troisième fils de Boson II, comte d’Arles et de Provence, et de Constance sa femme, et frère de Guillaume Ier dit le Grand, comte de Provence, fut apanagé, suivant les historiens de Provence Bouche, Ruffy père, Gaufridi et le président Maynier, de la ville inférieure de Marseille et d’autres terres voisines, telles que les seigneuries de Six-fours, Soliers, Ceireste, Cuges, Ollières, Fos, etc., avec le titre de vicomte, sous la condition de la foi et hommage au comte d’Arles. Pons mourut vers l’an 980, laissant trois fils :
1. GUILLAUME, qui lui succéda,
2. PONS, tige des marquis de Fos, dont la postérité sera rapportée,
3. HONORE, évêque de Marseille, qui fit rebâtir la célèbre abbaye de Saint Victor de cette ville, que les Sarrasins avaient ruinée.
II. GUILLAUME Ier, vicomte de Marseille, que quelques auteurs surnomment Guillaume II, lui donnant pour père un autre Guillaume qui n’était que son oncle, obtint en récompense des services qu’il rendit au comte d’Arles, Guillaume le Grand, son oncle, pour lui et ses successeurs, des terres considérables dans le diocèse de Toulon, et notamment la ville épiscopale de ce nom et le bourg d’Hyères, qui avaient été occupés par les Maures. Le vicomte de Marseille contribua beaucoup à la restauration du monastère de Saint Victor, auquel il donna en 1001, avec Hermengarde sa femme, et Pons leur fils, évêque de Marseille, un lieu désigné sous le nom de Almes dans la charte qu’il fit souscrire par ses enfants. Guillaume donna encore au même monastère, en 1004, la moitié d’un bourg appelé Campagne, puis une portion du lieu de Cugnes et la moitié du fief de Chastellar. Il mourut cette même année 1004, après avoir pris, du vivant même de sa femme, suivant l’usage de ce temps, l’habit de Saint Benoît des mains d’Uvifert, prieur de Saint Victor. Il avait épousé : 1° Bilièle ; 2° Hermengarde.
Ses enfants furent :
Du premier lit :
1. GUILLAUME , qui suit,
2. FOULQUES, vicomte de Marseille par indivis, qui fit don, avec Odile sa femme, à Astrude, sa sœur consanguine, mariée avec un seigneur nommé Lambert, que l’on suppose frère d’Odile, de la terre de Tourves, et d’une autre appelée Ascolaria, situées dans le diocèse de Fréjus, et encore d’un fief nommé Matilicas. En 1014, Foulques et Guillaume, son frère, signalèrent leur piété par les grandes libéralités qu’ils firent non seulement au monastère de Saint Victor de Marseille, mais encore à plusieurs autres de la Provence. Il mourut en 1069, sans laisser de postérité.
3. PONS, qui succéda, du vivant de son père, à Honoré, son oncle, dans l’évêché de Marseille, et qui eut quelques seigneuries dans le partage des biens paternels.
4. ARNULPHE, mort avant son père ;
5. BILIELE, mentionnée dans le partage des biens de son père et connue comme bienfaitrice de Saint Victor.
Du second lit :
6. ASTRUDE, mariée à un seigneur du nom de Lambert, avec lequel elle reçut différents biens de Foulques, son frère, et d’Odile, sa femme, par charte dont on ignore la date, donnée à Toulon.
III. GUILLAUME II, surnommé le Gros, vicomte de Marseille, fit de grands biens à l’abbaye Saint Victor et à d’autres, par chartes des années 1014, 1044 et 1045, et mourut en 1047. Il avait épousé : 1° Asceline ; 2° Etiennette de Forcalquier, fille de Guillaume comte de Forcalquier et d’Alaris comtesse de Die, qui lui survécut et fit plusieurs donations aux églises et abbayes de Marseille.
De ces deux alliances sont provenus :
Du
premier lit :
1. GUILLAUME III, qui suit,
2. AICARD, vicomte de Marseille par indivis, mort peu de temps après son père, ne laissant qu’une fille dont le nom est inconnu ;
3. PONS, évêque de Marseille en 1040 ;
4. GEOFFROI, dont la postérité sera rapportée plus loin ;
5. GARSENDE, qui était en 1077 abbesse de Saint Sauveur de Marseille ;
6. Une autre fille, que les chartes ne nomment point, qui fut mariée à Franco, vicomte de Fréjus.
Du second lit :
7. ETIENNE, décédé avant son père ;
8. BERTRAND, décédé avant son père ;
9. PIERRE, surnommé Saumade, qui eut en partage quelques terres situées en Provence. Il fit en 1055 une donation au monastère de Saint Victor, avec sa femme et ses enfants. Il avait épousé une dame nommée Odoara Thucia, de laquelle il eut cinq fils qui ont formé plusieurs branches dont on ignore la destinée.
IV. GUILLAUME III, dit le jeune, vicomte de Marseille, à l’exemple de ses ancêtres, se montra libéral envers les établissements religieux de Marseille, qu’il combla de bienfaits, par différentes chartes. Il mourut en 1085, laissant d’Aldegarde sa femme :
1. GUILLAUME IV,
2. FOULQUES,
3. GEOFFROI,
4. AICARD,
Tous quatre vicomtes de Marseille, morts sans postérité.
Aicard prit l’habit monastique dans l’abbaye de Saint Victor, à laquelle il fit don en 1069, de la moitié du château de Vidauban, que les religieux échangèrent à Pons, vicomte de Marseille, pour le château et le terre de Grimaud ;
5. et V. PONS II, vicomte de Marseille, qui, après la mort sans postérité de ses frères, épousa Salomé, surnommée Burgundia, de laquelle il eut deux fils, Guillaume V et Foulques, qui moururent sans enfants avant ou peu après leur père. Le vicomté de Marseille fut alors réuni dans la maison de Geoffroi I, fils de Guillaume le Gros.
VI. GEOFFROI Ier, quatrième fils de Guillaume le Gros, vicomte de Marseille, dans les luttes qui eurent lieu entre l’empire et le sacerdoce, voulant s’affranchir de la suzeraineté des comtes d’Arles, marquis de Provence, et étendre son autorité, prit le titre de vicomte d’Arles, en même temps que le comte de Toulouse occupait militairement le territoire provençal. Geoffroi fit en qualité de vicomte d’Arles des donations considérables aux abbayes de Marseille. Il mourut en 1090, laissant de Rixende, sa femme, cinq fils et une fille dont les noms suivent :
1. GEOFFROI, mort sans alliance avant son père ;
2. AICARD, d’abord moine de Saint Victor, fut élu archevêque d’Arles en 1063. Dans les démêlés de l’empereur Henri IV avec le pape Grégoire VII, l’archevêque d’Arles, comme nous l’avons vu en parlant des comtes de Provence, prit parti pour l’empereur, pour se soustraire à l’autorité du comte Bertrand, qu’il chassa de sa capitale, et fit prendre le titre de vicomte d’Arles à son père, qu’il avait appelé à son secours avec ses autres parents, les seigneurs de Marseille, pour soutenir la lutte qu’il avait engagée avec le comte de la Provence orientale. Aicard assista au concile d’Avignon, tenu en 1080 ;
3. HUGUES-GEOFFROI, qui suit ;
4. RAYMOND, évêque de Marseille ;
5. FOULQUES, religieux à l’abbaye Saint Victor. Lorsqu’il prit l’habit de Saint Benoît avec Pierre, son frère, Geoffroi, leur père, donna à cette abbaye le lieu de Sixfours avec toutes les terres en dépendant, comme formant la portion héréditaire qu’ils avaient à prétendre dans ses biens ;
6. PIERRE, religieux de Saint Benoît, ayant été élevé à la dignité archiépiscopale du siège d’Aix en 1082, confirma tous les privilèges que ses prédécesseurs avaient accordés au monastère de Saint Victor, et lui donna les églises de Saint Jacques d’Esparron et de Sainte Foi d’Artignon, et lui fit encore plusieurs donations considérables. Il assista en 1095 au concile tenu dans sa métropole.
7. PONS, seigneur de Peynier, vicomte de Marseille en partie, qui, ayant été excommunié par le pape pour retenir les biens de l’église, fut absous, après les avoir rendus, par Bertrand, évêque de Marseille, que le saint-père avait délégué à cet effet. Ce seigneur, sur le point de partir pour Rome, donna une partie de ses biens aux abbayes et aux églises. Il fut marié deux fois. Le nom de sa première femme est ignoré ; la seconde se nommait Guérarde. Ses enfant furent :
Du
premier lit :
a. AICARD, prévôt de l’église cathédrale de Marseille, qui fit le voyage de la terre sainte avec Raymond de Saint Gilles, comte de Toulouse, dont il était le compagnon et l’ami, dit l’historien de Marseille ; il souscrivit au testament de ce prince fait en Syrie le 31 janvier 1105. Ses armes figurent à la salle des Croisades du musée de Versailles. Il mourut dans un age très avancé, puisqu’en 1158 il fit, sur les saints Evangiles, serment d’obéissance à Pierre, évêque de Marseille, en présence des évêques de Carpentras et de Toulon ;
Du
second lit :
b. GEOFFROI II, qui portait la qualité de prince de Marseille, et fit deux hommages à l’archevêque d’Arles, l’un en 1132, l’autre en 1154, et mourut en 1160 ;
c. AMIEL, souche d’une branche qui s’éteint à la quatrième génération.
d. ROSTAING, archevêque d’Aix
VII. HUGUES GEOFFROI Ier, vicomte de Marseille, étant sur le point de partir pour la terre sainte, à la suite de Godefroi de Bouillon, restitua aux moines de Saint Victor les biens qu’il détenait et qui leur avaient été donnés par Geoffroi, son père, et fit le partage avec Pons de Peynier, son frère, de la vicomté de Marseille et du reste de l’héritage patrimonial. Il mourut en 1150, laissant de Douce d’Adalberon un fils qui suit :
VIII. RAYMOND GEOFFROI Ier, vicomte de Marseille, eut de grandes contestations avec les religieux de l’abbaye de Saint Victor, auxquels il retenait le lieu de Sixfours que Hugues Geoffroi I, son père, leur avait restitué avant son départ pour la croisade. L’affaire ayant été portée à la cour de Raymond Béranger, comte de Barcelone et de Provence, fut remise à trois arbitres qui les mirent d’accord, et par charte de l’an 1156, le vicomte de Marseille restitua le lieu de Sixfours, et les moines lui firent d’autres concessions en échange. Raymond Geoffroi I eut de Pontia, sa femme, les enfants dont les noms suivent :
1. HUGUES GEOFFROI II, qui suit,
2. BERTRAND, vicomte de Marseille, coseigneur de Trets, qui fit en 1165, avec son frère aîné Hugues Geoffroi II, et son neveu Hugues Geoffroi, une transaction avec Pierre, évêque de Marseille, au sujet de la ville supérieure de Marseille, en présence de Raymond, archevêque d’Arles, et de Raymond, évêque de Carpentras ;
3. GEOFFROI III, vicomte de Marseille, qui de Sarde, sa femme, laissa deux fils :
a. GEOFFROI de Marseille, qui fit hommage en 1170 à l’église cathédrale de Marseille, des terres de Cuges, de Roquefort, de Julians, et de Gemenos, comme mouvantes de la baronnie d’Aubagne.
b. HUGUES-GEOFFROI, qui, de même que son frère, ne laissa pas d’enfants, ou du moins les titres n’en parlent pas.
IX. HUGUES GEOFFROI II, vicomte de Marseille, seigneur de Trets, conjointement avec Bertrand, son frère, et Geoffroi son neveu fils de Geoffroi III, fit en 1165 une transaction avec Pierre, évêque de Marseille. Il mourut en 1170, laissant de sa femme Cécile, cinq fils qui partagèrent la vicomté de Marseille :
1. HUGUES GEOFFROI III, qui suit,
2. GUILLAUME, dit le Gros, vicomte de Marseille, qui mourut le 31 mai 1188, ne laissant de sa femme, que l’historien de Marseille appelle Laure, qu’une fille Mabille, qui suit :
MABILLE,
mariée à Gérard d’Adhémar, un des plus puissants seigneurs de la Provence,
souverain de Monteil, seigneur de Grignan. Ils vendirent aux habitants de
Marseille leur portion de la vicomté pour la somme de cinquante mille sols
royaux et une pension perpétuelle de cent livres ;
3. BARRAL, vicomte de Marseille, qui fut gouverneur de la Provence sous Alphonse I roi d’Aragon, comte de Barcelone et de Provence. Il assista en cette qualité en 1190 à la vente que Guillaume de Pennes fit aux religieux de la Celle de la moitié du lieu de Pennes. L’année suivante, il déchargea, en faveur de l’abbaye de Saint Victor, le château de Cereste de plusieurs droits. Il mourut en 1192. Il avait épousé : 1° Adelaïde de Roquemartine ; 2° Marie de Montpellier, fille de Guillaume, seigneur de Montpellier, et d’Eudoxie, fille d’Emmanuel empereur de Constantinople, qui épousa en secondes noces, par contrat de l’année 1197, dans lequel elle se qualifie veuve de Barral, Bertrand comte de Comminge. Ce mariage ayant été annulé par l’église, elle se remaria en 1204 avec Pierre II, roi d’Aragon, et mourut à Rome en 1219. Elle eut de son premier mariage avec Barral :
BARRALE, mariée à Hugues des Baux,
fils de Bertrand des Baux et de Thiburge d’Orange, et frère de Guillaume,
prince d’Orange. Les habitants de Marseille leur avaient prêté de grandes
sommes qui leur servirent à racheter la part qu’ils avaient sur la vicomté, et
dont ils retirèrent encore quarante six mille sols royaux et trois mille de
pension perpétuelle. Ils eurent un fils, Gilbert des Baux, seigneur d’Aubagne,
du Castelet et du Revest, marié à Sybille, dame de Toulon, fille de Geoffroi,
vicomte de Marseille et de Guillemette de Blacas, dont il sera fait mention
plus loin ; il fit son testament le 25 juin 1233, et mourut sans
postérité.
4. RAYMOND GEOFFROI, dont il sera parlé ci-après,
5. RONCELIN, vicomte de Marseille, qui se qualifiait quelquefois comte de Marseille, ayant embrassé l’état monastique dans l’abbaye de Saint Victor, le quitta pour épouser Adalasia, sa nièce ; mais, menacé des censures ecclésiastiques, il reprit dans le cloître l’habit qu’il avait déposé. Il fit le partage avec Mabille et Barrale, vicomtesses de Marseille, ses nièces, et leurs maris, des terres qui étaient dans sa province, possédées par indivis. Il vendit aussi à la ville de Marseille sa portion de vicomté, et mourut en 1216.
X. HUGUES GEOFFROI III, vicomte de Marseille, seigneur de Trets, Toulon et Aubagne, engagea à Guillaume Viraud et à un juif du nom de Botin la quatrième partie du port de Marseille pour la somme de 20.000 sols royaux couronnes qu’ils avaient payés pour lui, avec la recette des droits ordinaires pour les intérêts, et leur donna, pour cautions de cette cession, Roux, seigneur de Châteauneuf, et Guillaume de Montolieu. De Sybille, sa femme, il eut :
Isnard d’Entrevenes et Reforciat, qui firent un échange, au mois de décembre 1262, avec Charles d’Anjou, comte de Provence, et Béatrix son épouse, de ce qu’ils possédaient dans la ville de Toulon, provenant de la succession de Rostang leur oncle.
SYBILLE, dame de Toulon, de Trets,
de Castellane, et de la moitié de la terre d’Aulps, qu’elle avait recueillie de
l’héritage de sa mère, fut mariée : 1° avec Gilbert des Baux, son cousin,
fils de Hugues des Baux et de Barrale, vicomtesse de Marseille ; 2° avec
Boniface V de Castellane, seigneur de Castellane et de Riez, avec
l’autorisation duquel elle accorda en 1252 quelques privilèges à la ville de
Toulon. Boniface fut décapité à Marseille en 1247, pour avoir porté les
habitants de cette ville à se soulever contre Charles Ier d’Anjou, comte de
Provence. Il était fils de Boniface IV, seigneur de Castellane, de Salerne, de
Villecroze et de vingt-six autres terres, et d’Agnès de Spada, dame de Riez.
Sybille mourut sans enfants, et par son testament de l’an 1261, elle veut être
inhumée dans le cimetière de la grande église de Toulon, institué pour son
héritier Charles d’Anjou, comte de Provence, et fait plusieurs legs à Bertrand
et à Boniface de Blacas, ainsi qu’à Hugues des Baux, ses cousins.
XI. RAYMOND GEOFFROI II surnommé Barral, quatrième fils de Hugues Geoffroi II, fut vicomte de Marseille, seigneur de Trets et d’Ollières. Il est connu par sa piété et les largesses dont il combla les abbayes, entre autres celles de l’ordre de Citeaux et des Chartreux. Il vendit aux habitants de Marseille sa portion de la vicomté pour la somme de 40.000 sols royaux couronnes, excepté la tour où il faisait sa résidence. Il est à remarquer que les palais des vicomtes de Marseille étaient faits en forme de tours. Un sceau de ce prince, appendu à une charte de l’an 1209, porte d’un coté un chevalier armé de toutes pièces, de l’autre un écusson chargé d’un pal. De Marquise Ixmille, sa femme, il eut deux fils :
1. GEOFFROI, surnommé Reforciat, qui ne laissa qu’une fille :
SYBILLE, qui n’ayant pas d’enfants de son mari nommé Cassian, gentilhomme provençal, légua en 1261 par son testament tous ses biens à Charles Ier d’Anjou, comte de Provence.
2. BURGONDION I, seigneur de Trets et d’Ollières, donna en 1242 aux chartreux de Montrieu un pâturage situé à Mazaugues, avec les mêmes droits qui leur avaient été accordés par Mabille d’Agoult de Pontèves, sa femme, dame de Mazaugues. Il fit son testament en 1246, par lequel il ordonna sa sépulture dans l’abbaye de Saint Victor de Marseille, à laquelle il fit plusieurs dons, ainsi qu’à d’autres monastères. De cet acte, il appert qu’il avait épousé : 1° Alazazie, fille d’un seigneur distingué de Marseille ; 2° Mabille d’Agoult de Pontèves, dame de Mazaugues, fille de Isnard II d’Agoult et de Douceline de Pontèves. Ses enfants furent :
Du premier lit :
a. RAYMOND de ROQUEFEUIL, seigneur de Puilobier, qui, d’Améliane, sa femme eut :
BURGONDION III, seigneur de Roquefeuil, marié à Béatrix ou Cécile de Fos, qui le rendit père, entre autres enfants de :
BURGONDION IV, seigneur de Puilobier, qui fit son testament en 1350, duquel il appert qu’il n’eut qu’un fils :
ISNARD de ROQUEFEUIL, seigneur de Puilobier, qui épousa Catherine de Puget de Albanesio, dont vinrent quatre filles, Sance et Philippine, religieuses à la Celle ; Béatrice et Isoarde, mariée avec Jean de Sabran, baron d’Ausouis, auquel elle porta la seigneurie de Puilobier.
Du second lit :
b. BURGONDION II, seigneur de Trets et de Roquefeuil en partie, qui de Béatrice de Barras n’eut que trois filles :
Mabille,
Béatrix, mariée à Barras de Barras, seigneur de Saint Etienne ;
Blande de Trets, religieuse de Saint Zacharie.
c. ISNARD D’ENTREVENNES, surnom que portait ordinairement la branche aînée de la maison d’Agoult. Lorsque celle-ci reprit l’usage de son nom primitif d’Agoult, les Ollières suivirent son exemple ; et comme jusqu’aux mêmes noms de baptême se retrouvent souvent dans les deux maisons, il en est résulté de grandes difficultés pour distinguer ce qui appartenait à chacune d’elles et ne pas les confondre, comme l’a fait l’historien Guy-Allard. Isnard fut seigneur d’Ollières, et de Décane d’Uzès, sa femme, eut quatre fils :
Raymond Geoffroi, l’aîné, épousa Maragde de
Lorto, fille du seigneur de Montfrin, qui lui donna deux fils et trois filles.
L’un de ses fils, Jacques d’Ollières, quitta son nom de famille pour porter le
nom et les armes d’Agoult, du chef de sa bisaïeule, qu’il transmit à ses
descendants, en mémoire de cette alliance contractée par sa famille, et non par
suite d’aucune substitution connue ni même présumable. Cette seconde maison
d’Agoult était représentée au milieu du 18ème siècle, par Joseph
Gabriel Gaspard Anne d’Agoult, des vicomtes de Marseille, marquis d’Ollières,
fils de Gaspard d’Agoult et d’Anne-Marguerite de Fortia de Piles, marié, le 27
juin 1752, avec Marie-Anne de Lannion, fille unique de Jean Baptiste Pierre
Joseph, marquis de Lannion, maréchal des camps et armées du roi, et de dame
Marthe de Kersulgen ;
d. DRAGONET, seigneur de Porcils et de Pourrières ;
e. RAYMOND GEOFFROI, seigneur de Rosset et de Bulcodènes, qui se fit religieux de Saint Benoît et se rendit si recommandable par ses vertus, qu’on l’élut général des frères mineurs, au chapitre tenu à Rieti, en 1289, en présence du pape Nicolas IV. Il refusa l’évêché de Padoue, qui lui fut offert ;
f. BEATRIX, religieuse de Saint Zacharie
g. DOUCELINE ;
h. CECILE, mariée à Gaucher, fils de Guillaume, comte de Forcalquier. Elle fut légataire de son père pour la somme de 20.000 sols raymondis, outre les 5.000 qu’il lui avait constitué en dot.
i. BRIANDE et SANCE, légataires de leur père pour 10.000 sols chacune.
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