BRANCHE

DES MARQUIS DE FOS, DES VICOMTES DE MARSEILLE

I. PONS II de FOS, premier du nom dans cette branche, fils puîné de Pons Ier vicomte de Marseille, et frère de Guillaume I vicomte de Marseille, et petit-fils de Boson II, comte d’Arles, est considéré, selon l’Histoire de Marseille, par M. de Ruffy, et l’Histoire de la noblesse de Provence, par Artefeuille, comme tige de la maison de Fos. Il est mentionné avec Guillaume Ier, vicomte de Marseille, son frère, dans une charte antérieure au mariage de ce dernier avec Hermengarde, sa seconde femme, c’est à dire avant l’an 1000. Les historiens ci-dessus cités lui donnent pour fils Guy de Fos, qui suit.

II. GUY de FOS, seigneur de Fos et d’Hyères, vivant vers le milieu du 11ème siècle, est rappelé dans une charte de donation de l’an 1081, que souscrivent Rostaing et Amiel, deux de ses fils, en faveur du monastère de Saint Gervais et de Saint Protais, dans laquelle ils mentionnent leur père et mère et leur frère décédés. Guy, avec Astrude, sa femme, avait fait à l’église d’Avignon une donation considérable consistant en maisons, vignes, terres cultivées et incultes, salines et étangs, et qui fut confirmée et même augmentée par charte donnée en 1085 par Rostaing et Amiel, ses enfants. De son alliance avec Astrude, il eut :

  1. PONS DE FOS
  2. GUILLAUME DE FOS

qui sont rappelés comme décédés avec leurs père et mère, dans une charte de l’an 1085, souscrite par Rostaing et Amiel, leurs frères.

  1. GUY DE FOS, qui souscrivit à la charte de donation que firent au monastère Saint Victor de Marseille, au mois de juillet 1075, Rostaing et Amiel, ses frères. Il était décédé en 1081, ainsi qu’il appert d’une charte à cette date, par laquelle Rostaing, archevêque d’Aix et Amiel, ses frères, l’épouse et les enfants de ce dernier, font une donation au monastère de Saint Gervais, principalement pour le repos de son âme, et pour celles de leurs père et mère ; il est encore rappelé dans la charte de 1085, avec deux de ses frères aussi décédés.
  2. AMIEL DE FOS, qui continue la descendance
  3. ROSTAING DE FOS, archevêque d’Aix, qui assista au concile d’Avignon en 1060. La Gaule chrétienne nous a conservé trois chartes qu’il souscrivit et desquelles nous allons parler à l’article d’Amiel son frère. Rostaing vivait encore en 1085, mais il est probable qu’il mourut en cette même année ; car Pierre, fils de Geoffroi, vicomte de Marseille, et de Rixende, lui succéda dans l’archevêché d’Aix en cette année 1085.

III. AMIEL de FOS, seigneur de Fos et d’Hyères, et Rostaing, son frère, archevêque d’Aix, donnèrent un étang et deux salines, situées près du château d’Hyères, à Dieu, à la Vierge, à Saint Victor, à l’abbé Bernard et au moine du monastère de Marseille, par charte du III des nones de juillet 1075 (annexe 1). Ils souscrivirent une autre charte en 1081 (annexe 2), Grégoire VII étant alors souverain pontife, par laquelle ils firent don, pour le repos de l’âme de Guy leur frère, et de leurs père et mère, à l’abbaye de Saint Gervais et Saint Protais, au diocèse d’Arles, d’un lieu situé près de leur château de Fos, que leurs ancêtres avaient fondé en franc-alleu, et dont ils commirent l’administration à Hugues, abbé de Cluny, et à ses successeurs. Ces seigneurs vivaient encore en 1085 ; car, par une charte de cette même année (annexe 3), non seulement ils confirmèrent, mais encore augmentèrent un don fait par Guy et Astrude, leurs père et mère, à l’église d’Avignon.

Amiel avait épousé une dame nommée Garcias, qui est mentionnée avec lui dans les chartes de 1075, 1081 et 1085, ainsi que leurs enfants, dont les noms suivent :

1.      PONS III DE FOS, dont l’article suivra,

2.      BERTRAND DE FOS, qui assista à la charte de donation de l’an 1081 et à celle de 1085, qu’il approuva. Il fut père de :

AMIEL DE FOS, qui eut pour fils :

GUY DE FOS, mort sans laisser de postérité de Guillaumette de Blacas, sa femme.

3.      RAYMOND DE FOS et

4.      GUY DE FOS qui souscrivirent à la charte de 1081, et donnèrent leur consentement, avec leur mère et leurs frères, à celle de 1085.

5.      GEOFFROI, marquis de Fos et d’Hyères, qui souscrivit et consentit les mêmes chartes. Il forma une branche de laquelle sont sortis :

a.     GUY DE FOS, des vicomtes de Marseille, qui fut élu archevêque d’Arles vers 1188, et qui conserva cette dignité jusqu’à sa mort, arrivée le 14 des ides de mars 1211, après avoir gouverné son église pendant vingt-cinq ans et sept mois.

b.      PONS DE FOS qui fut père de

                                           I.       RAYMOND GEOFFROI, seigneur d’Hyères, qui, en 1217, vendit aux Marseillais la portion qu’il possédait des châteaux et seigneuries d’Hyères et Brégançon, des salines des Iles d’Or, avec tous les droits qui lui étaient échus dans la succession de sa mère, pour la somme de 10.000 sols royaux. Le sceau de ce seigneur portait d’un coté le lion et de l’autre  une étoile à huit raies, avec cette légende : Sigillum dominorum Arearum. De sybille, sa femme, il eut :

a)      Rostaing de Fos,

b)      Geoffroi Irat de Fos,

c)      Guillemette de Fos, des vicomtes de Marseille, qui épousa Humbert ou Obert Ier du nom, comte souverain de Vingtimille, fils de Othon III, comte de Vingtimille, avec lequel elle signa le 27 juillet 1217 à Hyères une quittance de 750 sols royaux, pour reste de sa dot, dont elle déchargea Raymond Geoffroi, son père. De cette alliance sont issus Guillaume, tige de la branche des comtes de Vingtimille et de Tende, du surnom de Lascaris, et Emmanuel, qui donna naissance à la branche des comtes de Vingtimille en Provence, de laquelle sont sorties celle des barons d’Ollioules, qui prirent le surnom de Marseille, et celle des marquis de Luc ;

                                                      II.          GEOFFROI IRAT

                                                   III.           GUY CAMERLENC

                                                   IV.           GUILLAUME DE LA GARDE, seigneur de la Garde

                                                     V.           PONS DE FOS

Qui confirmèrent en 1223 l’aliénation des seigneuries d’Hyères et de Brégançon faite par Raymond Geoffroi, leur frère, quatre ans auparavant, aux Marseillais. En la même année, Geoffroi-Irat et Guillaume de la Garde vendirent à la communauté de Marseille leurs droits sur la seigneurie de Brégançon.

IV. PONS III de FOS, chevalier, seigneur de Fos et d’Hyères, fit un don à l’abbaye de Saint Protais et Saint Gervais, vers l’an 1081, avec l’approbation de Rostaing, son oncle, archevêque d’Aix, et de ses frères ; la même année, il souscrivit une charte de donation qu’avaient faite à cette même abbaye Amiel son père, et Rostaing son oncle. Il fit hommage, au commencement du 12ème siècle, à Raymond-Bérenger Ier, comte et marquis de Provence. « La charte de l’hommage, dit un historien de Provence, nous donne une idée de la société provençale de ces temps, où les droits du marquis, hors de ses domaines, se réduisaient presque généralement à l’honneur révérenciel, au service dans les combats, et dans les plaids, les barons étant chez eux de vrais souverains qui réglaient en dernier ressort la justice et la police de leur fiefs, de sorte que c’était une fédération de monarques sous un autre monarque plus honoré et plus puissant ». Pons de Fos eut de sa femme, dont le nom est ignoré, un fils du même nom que lui, qui suit :

V. PONS IV de FOS, coseigneur de la ville d’Aix, seigneur de Fos, d’Hyères, de Cuers et de la Garde, épousa Walpurge d’Agoult. De cet alliance sont issus :

AMIEL DE FOS, dont l’article suivra,

GUY DE FOS, coseigneur de Fos, qui, du consentement d’Amiel son frère aîné, vendit par acte du 8 mars 1180 la part qu’il avait dans la seigneurie de Fos à Guillaume de Porcelet. Depuis cette époque la seigneurie de Fos se trouvant possédée par les deux maisons de Fos et de Porcelet, ces seigneurs eurent un sceau commun entre eux, et l’on trouve dans les archives de MM. Renaud d’Alein, qui ont possédé la seigneurie de Fos qu’ils ont eu de la maison de Porcelet, un titre de l’an 1208, duquel pend un sceau de plomb où, d’un coté, est empreinte la figure d’un lion (armes de la maison de Fos), et de l’autre un pourceau (armes de la maison de Porcelet), et autour on lit ces mots : Bulla dominorum castri de Fossis.

3° Et trois autres fils que l’on dit morts sans alliances ;

VI. AMIEL II de FOS, titré marquis de Fos, seigneur souverain d’Hyères, de Cuers et de la Garde, fit le 2 mars 1188, conjointement avec Guy de Fos, son frère, un traité de paix avec Guillaume de Porcelet, seigneur de Fos, après une guerre sanglante dans laquelle il avait été fait prisonnier. Ce traité fut juré solennellement sous le portail de la métropole d’Arles, en présence de l’archevêque de cette ville, de celui d’Aix, et de plus de deux cents seigneurs et gentilshommes des deux partis. Cet acte fut scellé aux armes de Porcelet. Amiel II fut attaqué dans ses possessions par Alphonse II, roi d’Aragon, comte de Provence, qui lui disputait le droit de souveraineté ; mais il déploya tant de valeur dans cette circonstance qu’il força ce prince à opérer sa retraite. Il vivait encore en 1202. Il avait épousé Alazie de Laydet, dame de Lavéna, de laquelle il eut :

1.      RAYMOND GEOFFROI, marquis de Fos, seigneur d’Hyères,

2.    GUILLAUME DE FOS, marquis de Fos, coseigneur d’Hyères, dont la mort est mise, par l’historien de Provence Nostradamus, sous la date de 1252. Il n’eut pas d’enfants.

3.      ROGER DE FOS, qui continue la descendance,

4.     BERTRAND DE FOS, seigneur de la Garde et de la Valette, qu’il échangea avec Charles Ier, comte de Provence, contre celles de Canet et Pierrefeu. On ignore s’il a eu postérité ;

5.      GUY DE FOS, dont on ignore la destinée ;

6.      MABILLE DE FOS, mariée au seigneur d’AGOULT, baron de Sault

Tous ces enfants, qui restèrent fieffés (possédant fiefs), furent obligés de souscrire au traité de soumission et d ‘échange qui leur fut imposé par Charles Ier d’Anjou, comte de Provence, qui, redoutant leur puissance dans la contrée, voulait les éloigner du littoral de la mer. Ce traité est de 1257.

On trouve encore, à la même époque, Athon de Fos, qui souscrivit, au mois de juin 1262, à Montpellier, avec Jaubert, vicomte de Castelnau, Didier de Termes, Raymond Gaucelin seigneur de Lunel, Gausserand de Pins, Fernand Sanchez fils du roi d’Aragon, le contrat de Pierre, infant d’Aragon, avec Constance, princesse de Sicile.

VII. ROGER de FOS, des vicomtes de Marseille, seigneur de Fos et d’Hyères, céda au mois d’octobre 1257, ainsi qu’il est dit plus haut, la ville d’Hyères, les îles et les châteaux qui en dépendaient, à Charles Ier d’Anjou, comte de Provence, pour les terres de Bormes, de la Mole, de Colobrières et autres. Il épousa Tiburgette des Baux, fille de Guillaume III des Baux, prince d’Orange, et de Walpurge d’Agoult, laquelle était fille de Bertrand d’Agoult, dit de Mison, IIIème du nom, et de Béatrice de Mévouillon.

De son mariage sont issus :

1.      GUILLAUME DE FOS, qui va suivre,

2.      PHILIPPE DE FOS, dit Lavéna, qui est regardé comme auteur des seigneurs de Briançon. Il fut grand sénéchal de Provence, et suivit, avec Guillaume, son frère, et Roger, son neveu, Charles d’Anjou, à la conquête du royaume de Naples. Walpurge d’Agoult, son aïeule, lui donna en 1272 la terre de Poët, en Gapençois.

De lui descendaient  (après plusieurs générations) :

a.       Jean de Fos, dit Lavéna, coseigneur de Sigoyer, qui fut père d’Anne de Fos, mariée à Jacques de Fos de Laydet ;

b.      Honoré de Fos, coseigneur de Sigoyer, dont la fille Louise fut la seconde femme du même Jacques de Fos.

La branche de Fos, actuellement existante possède un titre de René d’Anjou, comte de Provence, en faveur de cet Honoré, sous la date de 1463, ainsi que l’acte ou traité de paix de 1257 avec Charles d’Anjou.

3.      BELETTE DE FOS, qui épousa Boniface de Castellane


VIII. GUILLAUME de FOS, marquis de Fos, seigneur de Bormes, de la Mole, de Colobrières et d’autres terres que le comte de Provence avait données en échange à son père, accompagna Charles d’Anjou, comte de Provence, frère du roi Saint Louis, à la conquête du royaume de Naples. Il fut un des chevaliers qui servirent de témoins, en 1272, à l’hommage que Raymond des Baux, prince d’Orange, rendit au château de Suze à Bertrand de Clansages, évêque de Saint Pol. Il fut inhumé dans l’église des Templiers de la ville d’Hyères, ainsi qu’il appert des lettres souscrites en 1331 par Rossolin, son petit-fils. Il avait épousé Giraude, fille de Giraud, de laquelle il eut :

1.      ROGER II DE FOS, qui suit,

2.   ALAZIE DE FOS, mariée à Isnard de Grasse, 2ème du nom, seigneur d’Antibes, du Bar, de Sartous, de Saint Paul, etc., fils de Rambaud de Grasse, IIIème du nom, seigneur des mêmes lieux, et d’Etiennette de Boglio, en français de Beuil. Isnard fut choisi, conjointement avec Roger et Rostaing de Fos (V. Gaufredi, liv. V, fol. 180) par Charles d’Anjou, comte de Provence, pour être un des cent chevaliers qui devaient le seconder dans le fameux combat que le roi d’Aragon lui offrit et qui devait avoir lieu à Bordeaux en présence du roi d’Angleterre. Il fit partie de l’expédition d’Afrique entreprise par Saint Louis en 1270. De cette alliance sont descendus tous ceux de cette maison qui se sont divisés en quatre branche.

IX. ROGER II de FOS, marquis de Fos, seigneur et baron de Bormes, de la Mole, et de Colobrières, suivit, avec Guillaume son père, Charles d’Anjou à la conquête du royaume de Naples. Il fit son testament en 1286 et fut inhumé dans l’église des Frères-Mineurs d’Hyères, comme le prouve une charte de 1331 que donna Rossolin, son fils, et dans laquelle il est rappelé avec Guillaume, son père. Il avait épousé Barrasse de Barras, de la maison de ce nom, ancienne et illustre en Provence, et connue dès le 11ème siècle, suivant les chartes des croisades d’Ambrun, où l’on trouve un Barras de Barras qui s’enrôla sous la bannière sainte pour la conquête de Jérusalem. Cette famille, qui s’est divisée en plusieurs branches, a donné un grand nombre de commandeurs et de chevaliers de Malte. De ce mariage sont provenus :

1.      ROSSOLIN DE FOS, des vicomtes de Marseille, qui suit ;

2.      ROSTAING DE FOS, seigneur de Bormes et de Colobrières, qui fut père de

Consoline de Fos, dame de Colobrières, qui fut la première femme, vers 1300, de Raymond d’Agoult, IIème du nom, chevalier, baron de Sault, coseigneur d’Agoult, d’Apt, de Trets, de Barret, de Saint Estève, de Roussillon, etc., gouverneur de Marseille, grand sénéchal et capitaine général de la Provence, fils d’Isnard d’Agoult, dit d’Entrevenes, IIIème du nom, seigneur baron suzerain de la vallée de Sault, coseigneur d’Agoult, d’Apt, etc., surnommé le Grand, grand sénéchal de Provence, et de Briande Artaud, fille de Guillaume Artaud, seigneur d’Aix, et de Mabille de Montauban. De cette alliance sont sortis les barons de Sault, vicomtes de Reillanne, qui se sont éteints avec Raymond d’Agoult III, chevalier banneret, baron de Sault, vicomte de Reillanne, grand chambellan du royaume de Naples, grand sénéchal de Provence et amiral des mers du levant, qui, de son mariage avec Béatrix d’Agoult, sa cousine, eut Etiennette d’Agoult, mariée en 1394 avec Faulquet d’Agoult, seigneur de Barret, son cousin, auquel elle porta tous les biens de sa branche.


X. ROSSOLIN I de FOS, chevalier, seigneur et baron de Bormes, épousa par contrat du 24 novembre 1286, Mabille d’Agoult, fille de Reforciat d’Agoult, seigneur de Vergons, de Baumes et de Murs, coseigneur d’Agoult, de Trets, et de la vallée de Sault, et de Raibaude, dame de Causols et de Cypières, sa femme, laquelle fit son testament le 21 mai 1332. Rossolin de Fos donna, le 3 juin 1304 une quittance de la dot de sa femme. Celle-ci ne vivait plus lors du testament de sa mère.. De son alliance Rossolin eut un fils, qui suit : 

XI. ROSSOLIN II de FOS, des vicomtes de Marseille, chevalier, seigneur et baron de Bormes, augmenta de huit livres une rente annuelle de sept livres que Roger, son aïeul, avait faite à l’église d’Hyères, comme il appert des lettres de l’évêque de Toulon du 9 mars 1330 (annexe 4). Dans d’autres lettres de l’année suivante, il nomme Roger, son aïeul, et Guillaume, son bisaïeul ; il rappelle aussi Douceline de Gantelme, sa femme, qui fut inhumée dans l’église des Frères-Mineurs de la ville d’Hyères. Ses enfants furent :

1.      ROSSOLIN III DE FOS, qui suit

2.      ROSSOLIN, dit le Jeune, seigneur de la Mole et de Colobrières, qui fut père de :

a.    Jacques de Fos, seigneur de Colobrières et de la Mole, qui mourut sans laisser de postérité de Delphine d’Agoult, sa femme, en 1418. Ses biens furent recueillis, après sa mort, par la maison de Boniface, par suite d’une transaction conclue en 1424.

b.      Alamane de Fos, mariée à Louis de Glandèves, seigneur de Faucon, fils de Guillaume Féraud de Glandèves, baron de Glandèves et de Cuers, et de Louise de Villeneuve, laquelle était fille d’Arnaud de Villeneuve, baron des Arcs, et de Bourguette de Sabran. De cette alliance sont issus les seigneurs de Faucon et de la Garde, du nom de Glandèves, qui sont depuis longtemps éteints.

c.       Baronne de Fos, qui épousa Jean de Boniface, qui dans le partage fait en 1424 des biens de Jacques de Fos, eut les terres de Mole, et de Colobrières ; les seigneurs de Fombeton et de Vachères sortirent de cette branche. Sauveur de Boniface, son petit-fils, épousa, à Riez, Julienne de Ripert, au commencement du 16ème siècle. Il fit son testament en 1545. Antoine de Boniface, capitaine de 150 hommes d’armes sous Henri IV, marié à Jeanne de Régis, dont il eut Pierre de Boniface, qui acquit la terre de Peynier en 1592, et eut de Lucrèce de Laidet Fombeton, sa femme, Gaspard de Boniface Laidet. Pierre, fils puîné de Sauveur de Boniface, dont nous avons parlé plus haut, fut reçu lieutenant général des soumissions au siège de Forcalquier en 1555 . Il avait épousé en 1553 Jeanne du Pont, des seigneurs de Goult, mère de Jean de Boniface, qui de Claire Bernard la Bastide, sa femme, laissa deux enfants : 1° Martial, qui continua la branche d’Astouin, à Forcalquier ; 2° Hyacinthe de Boniface, seigneur en partie de Vachères en 1633, épousa à Marseille en 1659 Jeanne de Chabaud, avec laquelle il se retira à Aix, où il vécut dans la réputation d’un célèbre jurisconsulte. Il est auteur de la Compilation des arrêts du parlement de la chambre des comptes de Provence, ouvrage reçu avec un applaudissement universel. Une branche de cette maison s’établit en Normandie et était connue sous le nom des barons de Bolearde. Elle avait en 1752, quatre chevaliers de Malte.

3.      BEATRICE DE FOS, des vicomtes de Marseille, qui était mariée en 1333 avec Raymond d’Agoult, 5ème du nom, seigneur de Savournon, coseigneur de Baurières, de Barret, de Valdrôme, et de la vallée de Taurenne, fils de Raymond d’Agoult, 4ème du nom, seigneur de Luc et de Savournon. Leur postérité s’éteignit vers la fin du 15ème siècle.

XI. ROSSOLIN III de FOS,  seigneur et baron de Bormes, fut accordé par mariage avec Isoarde de Porcellets, fille de Guillaume IV de Porcellets chevalier, seigneur de Fos, de Martigues, de la vallée de Saint Pierre, de l’étang de Corrente, et baron de Provence, chambellan du roi Robert, comte de Provence, et d’Isoarde de Montauban, laquelle était fille de Raymond de Montauban, seigneur de Saint André, et d’Isabelle de Simiane. De cette alliance est issu :

XII. ROSSOLIN IV de FOS, seigneur et baron de Bormes, fit son testament en 1386 ; il avait épousé Baucette de Blacas, fille de Blacas de Blacas, 5ème du nom, seigneur d’Aulps, un des principaux barons de Provence, et de Béatrix de Villeneuve, fille de Raymond de Villeneuve, seigneur de la vallée d’Ampus, de laquelle il eut :

1.      ROSSOLIN V DE FOS, qui suit,

2.      ALBERT DE FOS, tige d’une branche dont la généalogie va suivre.

On trouve à la même époque une Sybille de Fos, femme de noble Pierre Riquéti, chevalier, qualité qui lui est donnée dans le testament d’Antoine Riquéti, son fils, du 5 mars 1411. Dans l’église de l’hôpital de la ville de la Seine, vis-à-vis Toulon, existait un mausolée qui le représentait, revêtu d’un cotte d’armes à l’antique, l’épée à la main, avec Sybille son épouse. D’eux descendent au 10ème degré Honoré Gabriel de Riquéti, comte de Mirabeau, l’orateur, et André Boniface Louis de Riquéti, marquis de Mirabeau, chef actuel de cette famille.

XIII. ROSSOLIN V de FOS, seigneur et baron de Bormes, mourut sans laisser de postérité de Louise de Pierrefeu, sa femme, qu’il fit son héritière et qui donna la baronnie de Bormes en 1422 à Bertrand de Grasse, son frère utérin, seigneur du Bar, de Valettes, de Rouret, de Saint Paul, de Roquefort, conseiller d’Etat, ambassadeur auprès du duc de Bourgogne et du pape Nicolas V, gouverneur de Marseille et capitaine général. De Bertrand de Grasse, cette baronnie passa à Pierre, son second fils, auteur de la branche des seigneurs de Bormes, de la maison de Grasse, qui ont pris leurs alliances dans les maisons de Rodulph, de Roussen, de Portanier, de Villeneuve-Vence, etc., et qui se sont éteints dans la personne de Pompée de Grasse, marié avec Suzanne de Villeneuve des Arcs, de laquelle il n’eut que deux filles, dont l’une, Catherine, épousa Henri de Grasse, baron de Mouans, au commencement du 17ème siècle, et l’autre fut alliée à Jean de Cauvet de Marignane.

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