CHRONOLOGIE DES SEIGNEURS DE FOS
 
 
En 972, les comtes de Provence Guillaume et Roubaud, qui, avec l'aide de grands provençaux et du marquis de Turin, détruisirent le repaire Sarrasin du Freinet, anéantirent ses occupants ou les rejetèrent à la mer, acquérant ainsi, pour eux-mêmes et pour leur famille, un prestige considérable.
 
La Provence orientale était donc reconquise. Dans la plupart des cas, notamment dans la zone littorale, il semble qu'il ne subsistait aucun titre, aucune trace, des propriétés antérieures à la présence sarrasine. Les terres devenues vacantes tombaient donc dans le domaine public, qui constituait ce qu'on appelait alors le fisc royal. Mais le roi Conrad avait à faire désor­mais à des comtes dont l'autorité se trouvait fortement accrue. Il fit de Guillaume l'unique répartiteur des terres en question. Celui-ci reçut le titre de marquis et fut bientôt surnommé « le Libérateur ».
 
En réalité, dès la libération des terres, les candidats pour les occuper n'avaient pas manqué. Des paysans libres qui se voyaient déjà petits alleutiers avaient entrepris d'en défricher quelques-unes. Les églises et les abbayes s'efforçaient de récupérer leurs anciens biens. Mais les grands s'emparaient de la majeure partie de la surface libérée. Une charte de l'abbaye de Saint-Victor, le « Bref de La Cadière », datant sans doute de la fin du 10ème siècle décrit ce qui se passait peu après la libération des terres dans la zone qui nous intéresse, et met notamment en lumière la rivalité entre les Marseille et les Fos.
 
Vers 975
.... « Après l'expulsion de la gent païenne, alors que l'on commençait à les environs de Toulon et y placer des régisseurs pour la remise en culture, chacun, selon sa force, prenait possession du sol sans s'occuper des limites. Et l'on voyait les plus puissants s'affronter et se repousser tour à tour pour s'emparer d'autant de terres qu'ils pouvaient : ainsi s'opposaient Guillaume [de Marseille] et Pons de Fos. Ce dernier, s'étant rendu près du Comte [Guillaume le Libérateur], lui dit : « Cette terre libérée de la gent païenne le roi l'a remise entre tes mains. Puisqu'il t'appartient de la diviser et de la répartir comme tu l'entends, nous te demandons d'en terminer avec cette affaire, et de fixer les limites entre châteaux, places fortes et terres d'Église »....
Cartulaire de l’abbaye de Saint Victor, tome 1, p105, charte 77
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 33
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 58
 
A la demande de Pons de Fos, le comte partagea en deux la zone littorale de l'évêché de Toulon. Il en attribua la partie occidentale et la cité à Guillaume de Marseille, la partie orientale à Pons de Fos.
Le « Bref de La Cadière » fait intervenir un certain Pons de Fos : c'est la première apparition du nom de FOS utilisé comme nom de famille. Sans certitude absolue, mais avec une bonne probabilité, ce Pons peut être iden­tifié à Pons l'Ancien, que l'on trouve en 965, avec le titre de vicomte, aux côtés du comte Boson. En l'état de nos connaissances, ce serait le plus ancien ancêtre connu de la lignée des seigneurs de Fos, devenus également seigneurs d'Hyères après 972. La famille a sans doute tiré son nom de la garde du château de Fos qui lui aurait été confiée au cours du 10ème siècle. Ce château public était en effet tombé, avec la moitié du fisc arlésien, dans les mains du fameux archevêque d'Arles, Manassès, qui, naturellement, l'avait fait garder par quelque fidèle. Si l'on considère par ailleurs que le nom de Pons (du latin Pontius), que l'on retrouve tout au long de la lignée, appar­tient à la romanité méridionale, on peut penser que la famille de Fos était originaire de Provence ou de Septimanie. S'inspirant de Papon, les histo­riens du 19ème siècle en faisaient une branche cadette des Marseille ; mais rien n'appuie une telle assertion, contredite d'ailleurs par la rivalité constante entre les deux familles. On admet plutôt aujourd'hui une parenté avec les Baux.
 
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 33
 
 
1018
Les Fos refusent de reconnaître la suzeraineté du comte de Provence sur Fos et Hyères. Guillaume III (fils de Guillaume le libérateur), avec l’aide des Marseille et de quelques autres, voulut réduire les rebelles par les armes. Mais les Fos ne manquaient pas d'alliés : les Castellane qui avaient fait récemment donation à l'abbaye de Saint Gervais de Fos, et sans doute aussi les Baux aux côtés desquels on les trouvera souvent par la suite. La guerre dura trois ans et le château de Fos fut occupé par les Marseille en 1020.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 39-40
La Provence au moyen age, Aurell Boyer & Coulet, 2005, p. 23
 
1031
Le jeune comte de Provence Bertrand dut, dès 1031, repartir en campagne. Son armée, forte de l'aide de nombreux grands de Provence, ravagea les territoires de Fos et des Baux. Cette expédition amena enfin les rebelles à résipiscence.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 40
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 74
 
 
1038
On vit Gui de Fos, probable petit-fils de Pons I de Fos, à la cour du comte.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 40
 
 
1048
Les Fos refusaient toujours de rendre hommage au comte pour les seigneuries de Fos et d’Hyères. Contre les Fos, les Marseille s'engagèrent par serment à aider le comte à recouvrer ses droits de suzeraineté. Cette fois encore, le conflit s'étendit sur plusieurs années. Ce fut un compromis, semble-t-il, plus que la décision des armes, qui y mit fin en 1056 : les Fos reconnaissaient enfin la suzeraineté comtale, et Rostaing de Fos, fils de Gui, obtenait le siège épiscopal d'Aix.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 41
 
 
1056
Rostaing de Fos est nommé archevêque d’Aix, fonction qu’il occupe jusqu’en 1082. Il était fils de Gui de Fos et d'Astrude, et il avait deux frères qui se nommaient Guy (II) et Amiel.
 
Gallia Christiana Novissima - JH ALBANES - 1895, tome 1, BNF
 
1056
Gui et Astrude firent don au chapitre d'Arles de biens situés sur le terroir hyérois. L'acte définit la fondation, par Gui de Fos et sa femme Astrude, de l'église hyèroise Saint-Nicolas. Après un long et pieux préambule qui remonte à la construction du temple de Salomon, puis évoque la naissance de l'Église chrétienne, vient la fondation proprement dite : « Moi Gui, et ma femme Astrude, avons édifié une église près de la mer en l'honneur de Dieu et de Saint Nicolas ... et nous la dotons ... Nous lui donnons deux   modiées (environ 5 Ha) de terres non cultivées; et la dîme sur les manses que tient Richard de Saint-Marcel à Beauvoisin, à Bormes et aux Bormettes ; et la dîme sur la chasse aux lapins des îles ; et encore les leids (droits d'entrée sur les marchandises perçus aux portes des villes ou sur les marchés) relatives à ce que produiraient les cultivateurs de cet endroit. Nous lui donnons aussi une maison jouxtant l'église Saint-Paul, et située sur la place du marché, avec la moitié des leides des foires qui s'y tiennent. Et encore une friche qui s'étend de l'église Saint-Nicolas jusqu'à la rivière du Gapeau et jusqu'au fossé qui se jette dans la mer. Cette donation, nous la faisons pour que Dieu tout puissant ait pitié de nous, et pardonne à notre père et à notre mère dont nous reconnaissons les péchés...».
L’acte, passé en présence de Rostaing de Fos, le nouvel archevêque d'Aix, et de Guillaume, évêque de Toulon, précise encore que l'église Saint-Nicolas est remise au chapitre de Saint-Etienne et Saint-Trophime [d'Arles], avec ses droits, ses biens et « les clercs et laïcs vivant sur place ». Gui de Fos et sa femme, Astrude, auteurs de cette fondation, étaient les père et mère de Rostaing, Amiel et Gui II, et sans doute aussi de Pons III. Ils agissaient au nom de la famille, dont les biens, à Hyères comme à Fos, formaient toujours un patrimoine indivis.
 
Gallia Christiana Novissima - JH ALBANES – 1895, tome 5, n° 56
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 42-43
 
 
1057
Gui de Fos se montrait à nouveau à la cour du comte, manifestant ainsi le retour en grâce et l'influence croissante de sa famille.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 41
 
1057-1075
Gui de Fos, qualifié à nouveau au début de cette période de fidèle du comte, et ses fils Rostaing (l'évêque), Amiel, Gui II et Pons III firent des donations à l'abbaye de Saint-Victor parmi lesquelles certaines concer­nent directement le terroir hyérois.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 44
 
 
1062
L'évêque Rostaing et ses frères Amiel et Gui II donnèrent les églises Saint-Michel et Saint-Georges sises sur le territoire du « castrum qu'en langue vulgaire on appelle Heras ». L’acte, le premier qui signale une forti­fication à Hyères, précise que les terres de l'église Saint-Michel voisinaient au sud avec « une source (fons) nommée Alma Narra » ce qui situe cette église sur la colline de Costebelle. Quant à l'église Saint-Georges, elle était située à l'est des salins, entre les Bormettes et Léoube.
 Cartulaire de l’abbaye de Saint Victor, tome 1,  charte 474
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 45
 
 
1070
« Pons de Fos (III) et les siens » s’empare du Pont des Pêcheurs, où l'on contrôlait, à la fois, les pêcheries attenantes, la sortie de l'étang de Berre et la route la plus directe de Marseille à Arles.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 45
 
 
1075, 3 des nones de juillet
Rostaing de Fos, archevêque d’Aix, Amiel et Gui II de Fos, ses frères, et Pons de Fos (IV), fils d’Amiel, souscrivent à une charte de donation au monastère Saint Victor de Marseille, par laquelle ils donnent un étang et deux salines, situées près du château d’Hyères, à Dieu, à la Vierge, à Saint Victor, à l’abbé Bernard et aux moines du monastère de Marseille.
Revue Historique de la Noblesse - 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
Gallia Christiana Novissima - JH ALBANES – 1895, tome 1
 
Rostaing et son frère Amiel donnèrent chacun une saline de l'étang Fabrégat située « dans le territoire du château (castelli) appelé Hyères (Eiras) » ; la charte a été signée dans la chapelle Saint-Benoît des Salins dont un acte pontifical de 1079 confirme qu'elle faisait aussi partie des biens de l'abbaye de Saint-Victor38. L'étang Fabrégat englobait alors l'essentiel des salins situés à l'est du Gapeau. Son nom a subsisté longtemps ; il pourrait signifier soit un aménagement artificiel (stagnum fabricatum, l'étang fabri­qué) soit plutôt la présence sur son bord d'un atelier, d'une forge par exemple (stagnum fabricati, l'étang de l'atelier, expression plus souvent utilisée que la précédente).
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p.45
 
 
1081
Moins d’un siècle après la fondation de l’abbaye de Saint Gervais (989), un grand relâchement s’était introduit. C’est pourquoi en 1081, l’archevêque d’Aix Rostang de Fos, d’accord avec son frère Amiel, et ses cinq neveux Bertrand, Raymond, Gui III, Geoffroi, et Pons IV, tous héritiers des seigneurs qui avaient fondé l’abbaye, la cédèrent à Saint Hugues, abbé de Cluny, pour la rémission de leurs péchés, le repos de l’âme de leurs parents, et spécialement de leur frère Guy II.
Signent l'archevêque d'Aix Rostang, le comte Bertrand donataire et confirmateur, Amiel de Fos, sa femme Garcia, Pons IV de Fos, son frère Gui III et deux frères, Gaufré et Bertrand. Hugues Humbert et ses frères. Hugues Gerard et ses frères, Dodon et ses fils, Raimond et ses fils, Foulque de Fos, Pons Signoret, Guillaume Pons, Pons Giraud de Fos, Pierre de Fos, Hugues Guillaume d'Hyères...
 
Revue Historique de la Noblesse - 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
Gallia Christiana Novissima - JH ALBANES – 1895, tome 1
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p.46
Recueil des chartes de l’Abbaye de Cluny – Bernard & Bruel – 1876-1903, tome IV, n° 3587-3588
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 78
 
 
 
1085
Pons III de Fos et Guillaume de Fos sont rappelés comme décédés avec leur père et mère, dans une charte de l’an 1085, souscrite par Rostaing, et Amiel, leurs frères dans laquelle ils confirment et augmentent un don fait par Guy et Astrude, leurs père et mère, à l’église d’Avignon. Sont présents les enfants d’Amiel, Pons IV, Bertrand, Raymond, Geoffroi et Guy III.
Revue Historique de la Noblesse, 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
Gallia Christiana Novissima - JH ALBANES – 1895, tome 1
 
 
1103
Garcia veuve d’Amiel, et ses trois fils Pons IV, Geoffroi et Bertrand rendent hommage en 1103 au comte de Toulouse Raymond de Saint Gilles, en s'intitulant seigneur de Fos, d'Aix et d'Hyères.
 (Archives Nationales AE II 1802)
Cartulaire de Saint Victor de Marseille, éd. B. GUERARD, tome 1, acte n° 686
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 69
 
 
Probablement dès la mort du comte Bertrand (1092), les fils d'Amiel de Fos, Pons IV, Geoffroi et Bertrand prêtèrent serment de fidélité à Raimond de Saint-­Gilles. L’acte est en langue d'oc et les signataires ne se définissent que par le nom de leur mère (« moi Pons fils de Garcia, ...»), ce qui, à la fin du 11ème siècle, correspond à un usage plus spécialement répandu dans le sud-ouest. Le texte avait été naturellement rédigé par les clercs de Raimond.
Pons IV, qui agissait ici en chef de famille, s'engageait envers Raimond, à ne pas le trahir, à ne rien lui soustraire « des châteaux de Fos, d'Hyères et d'Aix », à les défendre, à les récupérer s'ils venaient à être pris, enfin à les lui rendre à sa demande. C'était un serment de fidélité et de reconnaissance de suze­raineté, sans être un serment féodal : l'aide promise ne concernait que les biens tenus en garde par les Fos. Geoffroi et Bertrand, frères de Pons, pro­mettaient, pour leur part, de respecter « ce qui était écrit ... et que les clercs avaient lu », formule suggérant qu'eux-mêmes ne savaient pas lire. Enfin, l'apparition de la ville d'Aix, dans la liste des localisations intéressées, révèle que les Fos, profitant sans doute de l'épiscopat de Rostaing, étaient parvenus à s'y implanter.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p.54
Brunel – 1926, charte n° 10
 
1105, 31 janvier
Pons IV de Fos et son oncle Aicard de Fos avaient suivi en Terre Sainte le comte Raymond de Saint-Gilles, traînant à leur suite quelques gentilshommes et quatre compagnies levées dans le territoire d’Hyères. Ces deux personnages sont signataires du testament de Raymond de Saint Gilles au Mont Pèlerin, lors de la première croisade. Les armes d’Aicard de Fos sont visibles dans la salle des croisades de Versailles.
Grand Dictionnaire Historique, Louis Moreri – 1759, AD33
Il semble que Pons IV de Fos soit resté en terre sainte après 1105.
Après le départ en Croisade de Pons IV, qui ne semble pas être revenu en Provence, son fils, Pons V, avait endossé le rôle de chef de famille.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 55
 
1115
Pons de Fos (V) fit hommage, au commencement du 12ème siècle, à Raymond-Bérenger Ier, comte et marquis de Provence
Généalogie de la maison de Fos - RHN 1846
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 57
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 61
 
 
1138
Les Fos traitèrent directement avec Gênes pour la vente et le transport du sel hyérois.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 68
 
1140
Le vicomte de Marseille confirme à Pons de Fos (V) sa suzeraineté des seigneuries d'Hyères, de Brégançon, de La Garde et de La Valette
 
 
1143
Gui (IV) de Fos, fils de Pons V, se joint, comme Pierre de Lambesc et Guillaume de Rians, à Raimond des Baux. Ces quatre seigneurs entrent en guerre contre Bérenger-Raimond, comte de Provence. Les rebelles, qui bénéficiaient de l'appui du comte de Toulouse, formaient une redoutable coalition.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 69
 
1147, février
Raymond Geoffroy de Fos (I), chevalier ou cadet de la famille de Fos, frère de Gui, prête hommage à Tarascon au comte de Provence Raymond Béranger IV.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 69
 
 
1151, mai
Un serment de fidélité est fait par Guidon (IV) de Fos au comte de Provence Raymond Béranger IV de Barcelone, et à son neveu Béranger II le jeune. Dans cet hommage, Guidon de Fos s’engage pour lui et les siens à la souveraineté des dits comtes, et donne pour garantie toutes ses terres qu’il engage pour 12 ans, ne pouvant payer une rançon qu’on exigeait de lui, et pour garantie du présent traité, il fait intervenir Raymond Geoffroi de Marseille, Isnard de Rians, et Amiel (II) de Fos, ses parents qui se portent forts pour lui.
Gui de Fos devait payer une amende de 8000 sous de Melgueil, plus 2000 pour Pierre de Lambesc dont il s'était porté garant. Il reconnaissait en outre tenir du comte les châteaux de Fos et d'Hyères et promettait de les lui remettre à sa demande. Sans clause d'aide ni de conseil, ce serment se contentait de promettre fidélité et de reconnaître la suzeraineté du comte sur les châteaux en question.
Maison de Fos, manuscrit, 1839
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 74
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 70
La Provence au moyen age, Aurell Boyer & Coulet, 2005, p. 65
 
1164
Raimond-Geoffroy I, Rostaing et Gui IV de Fos furent témoins, en 1164, d'un acte de conciliation entre l'église de Marseille et les vicomtes.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 70
 
 
1174
Rostaing de Fos est dit prévôt des chanoines dans un acte d'échange entre l'archevêque d'Arles et Pierre de Lambesc, qui a la garde du château archiépiscopal de Salon.
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 61
 
1180, 8 mars
Guy de Fos, coseigneur de Fos, du consentement d’Amiel II son frère aîné, vendit par acte du 8 mars 1180 la part qu’il avait dans la seigneurie de Fos à Guillaume de Porcelet. Depuis cette époque la seigneurie de Fos se trouvant possédée par les deux maisons de Fos et de Porcelet, ces seigneurs eurent un sceau commun entre eux où, d’un coté, est empreinte la figure d’un lion (armes de la maison de Fos), et de l’autre un pourceau (armes de la maison de Porcelet), et autour on lit ces mots : Bulla dominorum castri de Fossis.
Revue Historique de la Noblesse, 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
 
 
1186, août
Guy de Fos, petit-neveu de Rostaing de Fos, prévôt de l'église métropolitaine d'Aix depuis 1175, succéda à l’Archevêque Henri au siège d’Aix au mois d’août 1186, et il eut un long et bel épiscopat de vingt-cinq ans et sept mois. Il décéda le 12 mars 1212.
Gallia Christiana Novissima - JH ALBANES – 1895, tome 1
 
 
1187, mai
Rostaing de Fos rend hommage à l’archevêque d’Arles pour les pêcheries du pont Saint Genies [Martigues] et reconnaît y tenir ses possessions in feudum Ecclesiae
Gallia Christiana Novissima - JH ALBANES – 1895, tome 3
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 60
 
1188, 2 mars
Amiel II de Fos, titré marquis de Fos, seigneur souverain d’Hyères, de Cuers et de la Garde, fit le 2 mars 1188, conjointement avec Guy de Fos, son frère, un traité de paix avec Guillaume de Porcelet, seigneur de Fos, après une guerre sanglante dans laquelle il avait été fait prisonnier. Ce traité fut juré solennellement sous le portail de la métropole d’Arles, en présence de l’archevêque de cette ville, de celui d’Aix, et de plus de deux cents seigneurs et gentilshommes des deux partis. Cet acte fut scellé aux armes de Porcelet.
Revue Historique de la Noblesse, 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
 
Amiel de Fos fut fait prisonnier. Gui (le signataire du traité de 1151), Amiel (II) et leur frère Rostaing durent reconnaître que les Arlésiens possédaient des droits situés sur le domaine de Fos, et s'engager à les respecter. En outre, ils cédèrent aux Porcelet des parts de seigneurie qu'ils avaient à Aix. Toujours en 1188, Rostaing prêtait hommage à l'archevêque d'Arles pour les pêcheries du Pont Saint-Geniès et obtenait pour son fils Raimond Geoffroy (II) la main de Sibiende Porcelet - mariage qui confirmait le protocole de paix - tandis que Guillaume de Porcelet devenait coseigneur de Fos.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 72
 
1191
L'archevêque d'Arles confie à Rostaing de Fos la garde des châteaux de Salon, Saint Chamas, ainsi que la défense du cloître de Saint Trophime d'Arles.
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 61
 
 
1192
Rostaing de Fos rend hommage à l’archevêque d’Arles pour les pêcheries du pont Saint Genies [Martigues] et reconnaît y tenir ses possessions in feudum Ecclesiae
Gallia Christiana Novissima - JH ALBANES – 1895, tome 3
 
 
1194
Raymond (Geoffroi II) de Fos signe un acte de constitution d’acapte en faveur de l’hôpital Arlésien de Saint Thomas de Trinquetaille. Il possède alors le tiers de la seigneurie de Fos.
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 62
Chartes de l'abbaye de Montmajour, éd. Baron du Roure, Revue Histo­rique de Provence, p. 146
 
 
 
1196
Amiel II de Fos, se rendit à Perpignan pour rendre hommage à « Alphonse II marquis de Provence ». Il était accompagné par ses parents, Pons (peut-être son neveu, le supposé Pons VI, ou son petit neveu) et Gui, archevêque d'Aix.
Amiel reconnaissait tenir du comte « le tiers des castra d'Hyères, de Fos, de Bormes ... et tout ce qu'il possédait dans le castrum et la ville d’Aix », s'enga­geait à les lui rendre à toute réquisition, à l'aider contre tout ennemi y com­pris éventuellement contre ses parents ou amis. Il promettait aussi, « pour lui et ses successeurs, de s'acquitter scrupuleusement, à perpétuité, des droits d'albergue, de cavalcade et de justice ». Par serment sur les saints Évangiles, il faisait hommage au comte de ces biens, reconnaissant à l'avance que toute infraction non réparée dans le délai de quarante jours les replacerait, de ce fait même, sous l'autorité directe du suzerain. Amiel reconnaissait encore tenir du comte les castra de La Garde, de Pierrefeu, et du Puget, promettant là aussi de s'acquitter des droits d'albergue, cavalcade et justice. Il offrait enfin à Alphonse la garantie de ses parents Gui et Pons de Fos qui signèrent l'acte à sa suite 74. Amiel agit ici en chef de famille et les biens dont il s'agit paraissent toujours en indivision.
Toutefois, l'énumération de ces biens comporte deux listes distinctes. Une première liste concerne les castra d'Hyères, de Bormes, de Fos et d'Aix, regroupant ainsi tout ce qui provenait à l'origine du domaine public ou assimilé et avait constitué pour les Fos, dès le début ou assez tôt, l'essentiel de leurs biens. La seconde liste comprend les castra de La Garde, de Pierrefeu et du Puget que l'on voit cités ici pour la première fois parmi les biens tenus par les Fos. Les territoires de Pierrefeu et du Puget, constitués de petits alleux, séparaient la seigneurie d'Hyères du domaine de Brignoles qui appartenait au comte. Pour les Fos, ces castra représentaient une excel­lente possibilité de défense au nord de leurs biens hyérois, et peut-être en avaient-ils pris le contrôle depuis plusieurs décennies, mais nous ne savons ni à quelle date précise ni comment cela s'est fait. Le cas de la Garde est également mystérieux ; à l'origine de notre histoire, ce castrum paraît se situer dans la mouvance des Marseille-Trets, seigneurs de Toulon. Or, après une longue inimitié, nous avons cru discerner, en 1164, un premier signe de détente entre les Marseille et les Fos, détente qui se confirmera au siècle sui­vant. Faut-il rapprocher de cette amélioration des relations entre les deux familles le rattachement de la Garde à la seigneurie hyéroise ?
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 72
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 61
 
 
1198/1199
L’abbé du Thoronet demande au pape Innocent III de replacer le monastère des îles d’Hyères, avec l'accord des chanoines, sous la règle cistercienne. Le pape accepte et confie à l'abbé du Thoronet une lettre à l'archevêque d'Arles. L'abbé récupère le monastère avec l'appui de Didier, évêque de Toulon, et de Guy de Fos, co-seigneur d'Hyères. Sous la pression, les chanoines acceptent de se convertir à la règle de Citeaux.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 78-79
 
Vers 1200/1205 : Alphonse II s'était assuré du château et de la ville d'Hyères et les « tenait pacifiquement en pleine juridiction, avec les îles, les terres, les dépendances et les droits ». C'est alors qu'Amiel de Fos, son fils Roger, Raimond-Geoffroi (III) et Geoffroi-Irat (défini ici comme fils de Raimond-Geoffroi), « levèrent une troupe de chevaliers et d'hommes d'armes, entrèrent dans la ville d'Hyères, et firent le siège de la forteresse dans laquelle se trouvaient les chevaliers et sergents du comte. Le siège ayant duré plusieurs semaines, Alphonse leva une armée pour aller au secours de ses hommes ; mais les seigneurs de Fos et les habitants d'Hyères, en armes et à l'abri des remparts, lui refusèrent l'entrée de la ville et du château, privant ainsi par violence le comte des droits de propriété et de suzeraineté qu'il avait sur ces lieux ».  
Promenades pittoresques à Hyères ou notice historique et statistique sur cette ville, ses environs et les îles, par Mr Alphonse Denis (1794-1876), BNF - 1841
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 74
 
1204, 12 avril
Amiel II concédait des droits seigneuriaux d'Hyères et de Fos à Botin, juif, citoyen marseillais, en garantie d'un prêt et l'année suivante, il empruntait 100 marcs d'argent fin (l'équivalent d'environ 5000 sous) à Raimond-Geoffroi de Trets, en lui laissant en garantie une terre de Brégançon.
Promenades pittoresques à Hyères ou notice historique et statistique sur cette ville, ses environs et les îles, par Mr Alphonse Denis (1794-1876), BNF - 1841
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, 73
 
 
1213
Les faits commis par les Fos étaient très graves (révolte contre Alphonse II); non seulement ils s'étaient parjurés mais leur résistance armée constituait un cas de trahison et de félonie. Ils étaient donc passibles de procédures pouvant conduire à la « commise » c'est à dire à la reprise par le suzerain des biens donnés ou concé­dés, sanction du reste expressément prévue par le serment de 1196. Les Fos ne pouvaient donc qu'accepter le règlement imposé par le parti du comte représenté en l'occurrence par Hugues, évêque de Riez, Roncelin, vicomte de Marseille, Blacas et Geoffroi-Réforciat. Ce réglement fait l'objet de l'acte de 1213 aux termes duquel les Fos, ici visés au seul titre de seigneurs d'Hyères, devaient faire la paix avec les sires du parti du comte, reconnaître une fois de plus les droits de celui-ci, « albergues, cavalcades et seigneurie », sur le castrum d'Hyères, et abandonner tous les droits ayant appartenu autrefois à Guillelme de Blacas, veuve de Gui de Fos. Enfin « les seigneurs et habitants d'Hyères » étaient condamnés à payer 70000 sous royaux coronats au comte intérimaire Sanche (Roger de Fos, fils d'Amiel, étant gardé en otage par Roncelin de Marseille).
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 74
 
 
1216, 15 avril
Raimond-Geoffroi de Fos (III), coseigneur d'Hyères, fils de Pons (VI) et frère de Geoffroi Irat, vendait, pour dix-huit mille sous royaux coronats, à la commune de Marseille repré­sentée par la Confrérie du Saint-Esprit, ses droits et biens hyérois, soit le château de Brégançon et le douzième de la seigneurie d'Hyères
Revue Historique de la Noblesse, 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 89
 
1217
Raimond-Geoffroi (III), l'auteur de la vente, mourait assez rapidement, en tout cas avant 1219. Dès 1217, il avait fait d'Etienne, évêque de Toulon, le légataire de ses biens hyérois et l'avait chargé de révoquer la vente en question.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 90
 
1217
Les hommes de Fos soutenus par leur seigneur Raimond Gaufré de Fos (II) veulent interdire à ceux de Berre les lieux de Pêche de Caronte s'ils ne paient pas une taxe de 12 deniers par marin. Raimond II seigneur des Baux et de Berre soutient ses hommes en soutenant que le chenal est du domaine public
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 75
 
 
1217, 27 juillet
Guillemette de Fos, épouse de Humbert ou Obert Ier du nom, comte souverain de Vintimille, fils de Othon III, comte de Vintimille, signa le 27 juillet 1217 à Hyères une quittance de 750 sols royaux, pour reste de sa dot, dont elle déchargea Raymond Geoffroi (II), son père.
Revue Historique de la Noblesse, 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
 
 
1219, 13 avril
Raymond Geoffroi II de Fos, fils de Rostaing de Fos, rend hommage à l’archevêque d’Arles pour les pêcheries du pont Saint Genies [Martigues] et reconnaît y tenir ses possessions in feudum Ecclesiae.
GALLIA CHRISTIANA NOVISSIMA tome 3, n° 859,  par le Chanoine JH ALBANES, Montbéliard, 1895, BNF
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 60
 
1219
Amiel II de Fos, conteste la vente de 1/12e de la seigneurie d’Hyères et de Brégançon faite par Raymond Geoffroi aux marseillais en 1216, puis renonce à faire valoir ses droits contre 5000 sols royaux.
Maison de Fos, manuscrit, 1839
Histoire de la commune de Marseille, Louis Mery, 1841, p. 269-271
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p 90
 
 
1221, 5 novembre
« Comme des disputes s’élèvent entre les hommes de Marseille d’une part et les hommes du castel d’Hyères de l’autre, au sujet des dommages qu’ils se sont tour à tour faits les uns aux autres »
Il plut alors à Raymond Caminali, à Raymond Abelle, à Guillaume de Castellane, qui, à cette époque, remplissaient à Marseille les fonctions de recteurs, à Augier de Mari, à Pierre le Marseillais, à Lombard, à Bassaco, à Guillaume Vivaud Moscheto, à Aubert le Pisan, à Martin Castane, à Pierre d’Auriol, citoyens de Marseille, d’une part, agissant en leur nom et au nom de l’université de Marseille, et d’autre part à Amiel de Fos et à Roger son fils, seigneurs du castel d’Hyères, à Raymond de Mura, à Guillaume Raymond, à Foulques, à Guillaume Rebullon, à Pierre Léon, à Pierre Hélène, à Pierre de Melgorio, à Hugues de Cainosco, du susdit castel d’Hyères, agissant en leur nom et au nom de l’université de ce castel, de choisir Anselme de Fer, de Marseille, comme juge de leurs controverses, afin qu’il informât sur leurs rancunes, auquel ils accordèrent un plein pouvoir, pour prononcer sur ces mêmes rancunes et ces torts réciproques. Ils jurèrent de se conformer à l’arrêt d’Anselme, et d’opérer les restitutions que celui-ci déterminerait. Ceux d’Hyères promirent même de se mettre en otages. On se réunit de part et d’autre, à cet effet, au village de Six-Fours.
Alors, Anselme, dans la salle du château de Six-Fours, en présence de nicolas de Saint Sauveur, citoyen de Marseille, député de cette commune, et du seigneur Carvelaire d’Ozano, podestat de Marseille, qui déclara que ses concitoyens se conformeraient à tout ce que ce même Anselme déciderait sur les griefs des deux parties, entendit les raisons données des deux cotés, et ordonna qu’Amiel de Fos et Roger son fils eussent à payer à Nicolas, présent, recevant en son nom et au nom de l’université de Marseille, dans l’espace de quinze jours à compter de la Saint Martin, 3850 sous royaux ; voulant que si au terme fixé, la somme n’était pas remise, les otages d’Hyères fussent retenus dans le château de Six-Fours. Il estima les dommages des Marseillais commis sur ceux d’Hyères à 1152 sous royaux.
Cet acte fut écrit à Six-Fours au bas du château, dans la salle neuve, par Guillaume de Tarascon, écrivain, d’Anselme qui le scella de son sceau, en présence de Jean de Saint-Maximin, avocat, de Raymond de Sollier et de plusieurs autres témoins.
 
Histoire de la commune de Marseille, Louis Mery, 1841, p. 285-287
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 91
 
 
1222, 17 mars
Sibiende, femme de Raymond Geoffroi II marquis de Fos, cède à l’archevêque d’Arles Hugues Béroard ses droits dans l’île Sacristane. Elle est sœur de feu Hugues Sacristain de la famille Arlésienne des Porcellet.  
GALLIA CHRISTIANA NOVISSIMA tome 3, n° 897 par le Chanoine JH ALBANES, Montbéliard, 1895, BNF
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 69
 
 
 
1223, août
Amiel II de Fos, Bertrand de Fos, Guy de Fos, Mabile de Fos, enfants d’Amiel, Geoffroi Irat, Guy Camerlenc, Guillaume seigneur de la Garde,  et Pons de Fos (VII) confirment l’aliénation des seigneuries d’Hyères et de Brégançon faite par Raymond Geoffroi III, six ans auparavant, aux Marseillais. En la même année, Geoffroi-Irat et Guillaume de la Garde vendirent à la communauté de Marseille leurs droits sur la seigneurie de Brégançon.
Revue Historique de la Noblesse, 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
Histoire de la commune de Marseille, Louis Mery, 1841, p. 290-292
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 91
 
 
1225, 22 septembre
Traité de commerce entre les seigneurs d’Hyères et la ville de Montpellier, par Bertrand de Mison, Roger de Fos, Guy et Bertrand, frères, Guy et Guillaume de la Garde, frères, seigneurs d’Hyères. Ce traité fut ratifié en octobre 1225 par Geoffroi Irats, seigneur du château d’Hyères.
Histoire de la commune de Montpellier de A. (Alexandre) Germain – 1851, tome II, p. 450  
 
1230, janvier
Guy de Fos, fils de Pierre (ou Pons ?) de Fos d’Hyères, donne à la chartreuse 13 olles de sel annuellement.
Revue Mabillon
 
1235, 21 août
Bertrand de Fos, ses sœurs Cécile, Huguette, enfants de feu Amiel II, nantis de la procuration de leur soeur Mabile, vendent à parts égales à l’archevêque d’Arles et à Bertrand Porcelet la totalité de leurs biens seigneuriaux de Fos pour la somme de 54 460 écus Raymond. En présence de Roger de Fos, Isnard d’Entrevennes.  
Gallia Christiana Novissima - JH ALBANES – 1895, tome 3, n° 1002 1003 & 1004, BNF
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 101-102
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 65
 
 
1237
Pendant que le comte Béranger assiégeait Marseille pour réduire cette ville sous son autorité, elle se défendit courageusement et le siège dura longtemps ; les assiégés faisaient de temps à autres des sorties qui faisaient beaucoup de mal, et Raymond des Baux, Rossolin de Fos, Raymond Gaufrid, vicomtes et gouverneurs de Marseille, employèrent contre Béranger un fin stratagème pour cacher le petit nombre des troupes qu’ils laissaient pendant leurs sorties pour défendre la ville. 
Histoire de Provence, Nostradamus, 1624
 
 
1240 et 1246
Rostaing de Fos, coseigneur de Fos avec Bertrand Porcellet.
Histoire de Fos sur Mer, 1977
 
 
1248
Roncelin de Fos, fils d’Amiel, fut Maître des maisons de la chevalerie du Temple en Provence jusqu’en 1250, puis de celle d’Angleterre de 1250 à 1256, puis on le retrouve Maître des maisons de la chevalerie du Temple en Provence, Maître de la chevalerie du Temple de Saint Gilles, Carnac et Martel, Maître en Provence (Ménard, Finke, Michelet, Trudon des Ormes). C'est vraisemblablement à Sainte Eulalie de Cernon (12), maison de l'Ordre, qu'il meurt en 1278 à l'âge de quatre vingt ans environ, dans le pays de son grand ancien, Arnaud de Bedos.
Hyères, ancien et moderne - Denis A. ‑  1835
 
 
1254, juillet
Saint-Louis, de retour de la Septième croisade, avec 14 navires, débarque à Hyères, avec son épouse et ses trois enfants, après 2 mois et demi de traversée. Il est reçu par Bertrand et Roger de Fos, et se repose quelques jours.
 
 
1257, 15 octobre
Un traité d’échange est signé entre Charles d’Anjou, comte de Provence, frère de Saint Louis d’une part, et Roger de Fos seigneur d’Hyères, Bertrand de Fos et Mabile de Fos, frères et sœur, d’autre part. Suivant cette convention, le château et la ville d’Hyères firent irrévocablement partie du domaine des comtes de Provence, et les anciens possesseurs reçurent en fief et à titre d’indemnité Pierrefeu, La Môle, Collobrières, Laverne, Cavalaire, Le Canet, Curban, Bormes.
Promenades pittoresques à Hyères ou notice historique et statistique sur cette ville, ses environs et les îles, par Mr Alphonse Denis (1794-1876), BNF – 1841
Hyères ancien & moderne – A. Denis - 1850
Revue Historique de la Noblesse, 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
Maison de Fos, manuscrit, 1839
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 125
 
 
1262, juin
Contrat de mariage de Pierre infant d’Aragon avec la princesse de Sicile Constance, sur lequel plusieurs signent comme témoins. Parmi les signatures nous trouvons celles de Athon de Fos, Jaubert vicomte de Castelnau, Didier de Termes, Raymond Gaucelin seigneur de Lunel, Gausserand de Pins, Fernand Sanchez fils du roi d’Aragon, et autres.
Revue Historique de la Noblesse, 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
Maison de Fos, manuscrit, 1839
 
1262
Bertrand de Fos attendit 1262 pour devenir seigneur du Cannet et coseigneur pour un quart de Pierrefeu
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 127
 
1266
Guillaume de Fos et Philippe de Lavena,  les deux enfants de Roger de Fos, et Roger (II) de Fos fils de Guillaume, suivirent Charles d’Anjou à la conquête de la Sicile, et celui-ci les investit de tant de confiance qu’il nomma Philippe grand sénéchal et gouverneur de Provence.
Promenades pittoresques à Hyères ou notice historique et statistique sur cette ville, ses environs et les îles, par Mr Alphonse Denis (1794-1876), BNF - 1841
Revue Historique de la Noblesse, 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
 
1270
Charles d’Anjou était intervenu pour que l'on attribuât à Blancas, fils de feu Geoffroi-Irat, des droits seigneuriaux équiva­lents à ceux que son père tenait autrefois sur le castrum d'Hyères.
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 131
 
1272
Guillaume de Fos, seigneur de Bormes, de la Mole, de Colobrières et d’autres terres que le comte de Provence avait données en échange à son père, fut un des chevaliers qui servirent de témoins, en 1272, à l’hommage que Raymond des Baux, prince d’Orange, rendit au château de Suze à Bertrand de Clansages, évêque de Saint Pol.
Revue Historique de la Noblesse, 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
 
1272
Charles, devenu roi de Sicile, accorde à Bertrand de Fos priorité à l'achat de son sel par la gabelle d'Hyères, à titre de faveur pour le mariage de sa soeur, et ordonne, la même année, à son sénéchal de Provence de faire rapide et pleine justice, sur un litige opposant la cour de Draguignan à Guillaume de Fos, fils de Roger, dont il précisait « qu'il ne conviendrait pas que l'on persis­tât à [l’]importuner indûment [car] nous voulons qu'il continue à jouir de l'in­tégralité de son droit »
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 131
 
1273
Acte de vente fait à Charles 1er d’Anjou, comte de Provence par Guillaume de Fos, fils de Roger de Fos, comprenant toute la seigneurie qu’il avait à la ville d’Aix. Lequel Guillaume eut pour fils Roger II de Fos, du nom de son grand-père.
Histoire de Provence, f° 266, Nostradamus, 1624
 
1283, 1er juin
Dans la guerre que Charles d’Anjou soutenait contre le roi d’Aragon, ayant été appelé en duel par ce dernier, et le défi ayant été accepté, le lieu du rendez-vous fut fixé à Bordeaux, dépendant alors du roi d’Angleterre, leur allié commun. Il s’agissait de s’y rendre au nombre de 100 chevaliers de part et d’autre, les princes eux-mêmes compris. Alors Charles d’Anjou chercha dans la noblesse ceux qu’il croyait les plus courageux à soutenir sa défense, la Provence seule en fournit 62. Et comme les historiens du temps qui rapportent ce fait donnent la nomenclature de ceux qui y vinrent, nous lisons parmi ces noms : Guillaume porte-étendard, Raymond et Bertrand des Baux, Raymond d’Agoult, Roger II et Rostaing de Fos, Boniface de Castellane, etc. Mais le roi d’Aragon ne parut point ; il n’y eu que le comte Charles et ses chevaliers qui s’y présentèrent ;
Maison de Fos, manuscrit, 1839
Gaufredi, liv. V, fol. 180, 1723
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 132
 
Lors du fameux combat qui devait avoir lieu à Bordeaux entre Charles d’Anjou et le roi d’Aragon, il choisit Philippe de Fos (Lavéna) et le plaça parmi les cent gentilshommes qui devaient l’assister dans cette entreprise chevaleresque.
Promenades pittoresques à Hyères ou notice historique et statistique sur cette ville, ses environs et les îles, par Mr Alphonse Denis (1794-1876), BNF – 1841
 
1286, 24 novembre
Rossolin de Fos, chevalier, seigneur et baron de Bormes, épousa par contrat Mabille d’Agoult, fille de Reforciat d’Agoult, seigneur de Vergons, de Baumes et de Murs, coseigneur d’Agoult, de Trets, et de la vallée de Sault, et de Raibaude, dame de Causols et de Cypières, sa femme, laquelle fit son testament le 21 mai 1332.
Revue Historique de la Noblesse, 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
 
1290
Bertrand de Fos fit son testament en 1290, demandant à être enterré dans le cimetière des Chartreux de Montrieux
Hyères et les seigneurs de Fos – Paul Turc – 2003, p. 131
 
1321
Bertrand de Fos rendit hommage au roi Robert, 13ème comte de Provence pour ses terres de Pierrefeu et du Cannet, ce qui eut encore lieu par Roger de Fos année 1328, seigneur du Cannet.
Histoire de Provence, f° 338, Nostradamus, 1624
 
 
1323, 18 février
Guy de Fos qui réside au château de Fos, seigneur de Fos en partie avec l’archevêque d’Arles et Bertrand Porcelet, reçoit l’agent royal effectuant une enquête sur les installations militaires de la cote provençale, ordonnée par Robert comte de Provence.
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 72
 
 
1328
Le roi Robert dit le Sage se disposant de passer à Naples, une grande quantité de chevaliers se disputèrent l’honneur de l’accompagner, parmi lesquels Guillaume de Fos, Bertrand des Baux, et Roger de Fos 
Histoire de Provence par Gaufridi tome 1er page 208, 1723
 
 
1330, juin
Le seigneur Amelin de Fos rendit hommage aux princesses Jeanne et Marie, petites filles de Robert. Cet Amelin était héritier de Bertrand de Fos pour sa terre de Pierrefeu et de Gignac,
Histoire de Provence, f° 351, Nostradamus, 1624
 
 
1331
Une charte donné par Rossolin 1er de Fos, seigneur de Bormes, rappelle son père Roger II de Fos, qui fut inhumé dans l’église des Frères-Mineurs d’Hyères, ainsi que Guillaume, son aïeul.
Revue Historique de la Noblesse, 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
 
 
1330/1331
Rossolin II de Fos, chevalier, seigneur et baron de Bormes, augmente de huit livres une rente annuelle de sept livres que Roger, son aïeul, avait faite à l’église d’Hyères, comme il appert des lettres de l’évêque de Toulon du 9 mars 1330. Dans d’autres lettres de l’année suivante, il nomme Roger, son aïeul, et Guillaume, son bisaïeul ; il rappelle aussi Douceline de Gantelme, sa femme, qui fut inhumée dans l’église des Frères-Mineurs de la ville d’Hyères.
Revue Historique de la Noblesse, 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
 
1331
Au grand procès sur les bourdigues qui, à l’Ile Saint Geniès, oppose le Roi à l’archevêque d’Arles, parmi les 60 témoins qui comparaissent en 1331 devant la justice et dont les dépositions sont couchées sur un énorme rouleau en parchemin, huit témoins venus de Fos sont interrogés pour leur bonne connaissance des pêcheries martégales. Ils participent à leurs profits et tiennent en fief leurs bourdigues des coseigneurs de Fos, Guy de Fos et Bertrand Porcelet, qui eux-mêmes doivent l’hommage au seigneur éminent, l’archevêque d’Arles.
Histoire de Fos sur Mer, 1977
 
1346, février
Noble Guy de Fos, décédé, laisse sa veuve Francesca tutrice de son fils Johannet de Fos. Celle-ci dispute à un marchand Florentin une saline aux Saintes Marie de la Mer, devant la cour royale.
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 68
 
1350
Raymond d’Agoult, grand sénéchal de Provence, fut chargé de recevoir pareils hommages des seigneurs gentilshommes et Barons, et parmi lesquels on cite comme principaux Rossolin (IV) de Fos, seigneur de Bormes, et Bertrand Porcelet de Fos
Histoire de Provence, f° 397, Nostradamus, 1624
 
1358, octobre
Noble Bertrand de Fos accense une maison en faveur d’autres chevaliers à Aix.
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 65
 
 
1377
Noble Guibert de Fos règne sur une part des biens confisqués au seigneur des Baux par la reine Jeanne. Une enquête domaniale de 1379 le montre solidement installé à Gignac à la tête d’un vaste domaine.
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 66
 
1379
Au nom de l’université des hommes de Fos comparaissent devant les commissaires royaux, le 4 juin 1379, les trois Fosséens Hugues Sauveur, Guillaume l’ancien et Hugues Robin. Ils reconnaissent la Reine Jeanne pour leur souverain légitime et déposent sous serment. Les questions des enquêteurs visent principalement à faire définir par les témoins jurés le partage des droits seigneuriaux entre la cour et les coseigneurs qui « tiennent le château de Fos », le noble Raynaud Porcellet pour la moitié, le noble Jean de Fos pour le tiers, et l’archevêque d’Arles.
Histoire de Fos sur Mer, 1977
 
1381
Gabriel de Fos, s’engage à convoyer vers Alexandrie une cargaison de vin, de salaisons et de petites épées.
Histoire de Fos sur Mer, 1977
 
1385
Noble Jean Burgondion de l’Ile, par ailleurs syndic de l’Ile Saint Geniès, en 1385, reconnaît un mas qu’il tient de Jean de Fos, coseigneur au terroir de Fos.
Histoire de Fos sur Mer, 1977, AC Martigues AA2
 
1386
Rossolin IV de Fos, seigneur de Bormes, fait son testament.
Revue Historique de la Noblesse, 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
 
 
1399, 6 septembre
Acte d’hommage de Guy de Fos rendu au roi Louis duc d’Anjou, roi de Jérusalem et de Sicile, comte de Provence, par lequel Guy de Fos n’avoue reconnaître que Louis comme souverain et nul autre.
Histoire de Provence, Nostradamus, 1624
 
 
1409, 12 mai
Acte de donation fait par Guidon de Fos en faveur d’un sieur Pierre Mayol qui paraissait avoir rendu à lui et à sa famille d’importants services dont il était débiteur envers la seigneurie de Fos et les terres en dépendant.
Maison de Fos, manuscrit, 1839
 
 
1421, 5 septembre
Une sentence de l'officialité d'Arles contraint les héritiers de Jeannette, dame de Porcellet, fille de Bertrand Porcellet et femme de Gui de Fos, à exécuter les volontés testamentaires de la défunte et à donner le legs prévu aux frères mineurs d'Arles : une rente annuelle de 100 sous à verser au frère gardien pour le service funéraire.
Histoire de Fos-Sur-Mer - Yves Grava – 1977, p. 86
 
 
1422
Rossolin V de Fos, seigneur et baron de Bormes, mourut sans laisser de postérité de Louise de Pierrefeu, sa femme, qu’il fit son héritière et qui donna la baronnie de Bormes en 1422 à Bertrand de Grasse, son frère utérin, seigneur du Bar, de Valettes, de Rouret, de Saint Paul, de Roquefort, conseiller d’Etat, ambassadeur auprès du duc de Bourgogne et du pape Nicolas V, gouverneur de Marseille et capitaine général.
Revue Historique de la Noblesse, 1846, Bibliothèque généalogique de Paris
 
 
1463, 14 juillet
Acte de concession octroyé à Honoré ou Honorat de Fos par René duc d’Anjou, roi de Jérusalem et de Sicile, pour les grands et nombreux services que le dit de Fos lui avait rendu, ainsi qu’à son fils le duc de Calabre et de Lorraine. Il lui donne la terre et seigneurie avec le château de Trans, ainsi que la ville et toutes les dépendances. Cette seigneurie lui rentrait par la mort du seigneur de Trans. Il y joint aussi les domaines de Serranon.
Maison de Fos, manuscrit, 1839
 
1487 ?, août : Il fut convoquée une assemblée générale de tous les corps d’état unanimement, où il fut déclaré que l’on voulait être sous le gouvernement du roi de France, alors Louis XI, pourvu qu’il eut à conserver les statuts, privilèges, comtés et libertés de la Provence, et sans qu’ils puissent jamais être ? ni distraits de la couronne de France ou de Louis XI.
 
1488, 9avril : Les lettres patentes qui en avait été données à Compiègne furent lues et publiées dans une nouvelle assemblée des états à Aix, où se trouvèrent presque tous les grands prélats, avec toute la noblesse du pays, et qui fut ? à l’assemblée par soixante familles des plus puissantes, parmi lesquelles figure Jacques de Fos, seigneur de Pierrefeu.
Histoire de Provence, f° 687, Nostradamus, 1624
 
 
 
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