Testament de Raymond de Poyanne,

seigneur du Rau, de Faget et de Castaignet

14 octobre 1515

 

 

Subséquemment, le 14ème jour du dit mois d’octobre l’an ci-dessus, l’homme dit de Poyanne, seigneur du Rau, testateur précédent en présence de moi, notaire public, et des témoins ci-dessous, par manière de codicille, dispose, lègue et mande que certain commencement d’étang de moulin, qu’il a commencé au dit Gamarde, soit baillé et le baille à Marguerite de Domasanh, sa femme, pour qu’elle en jouisse du mieux qu’elle pourra, pourvu que, en décharge de l’âme du dit testateur et de sa dite femme et par ceux qui sont tenus de prier Dieu, elle fasse fonder un anniversaire pour prier Dieu à jamais là où il plaira à sa dite femme.

 

Item quant à certain article de testament qu’il a fait en faveur de Jacqueline sa fille, en lequel il lui a laissé 300 francs bordelais, ainsi qu’il apparaît par le dit article, à présent, par manière de codicille, il révoque et annule le dit article de testament, et ne veut pas que le dit article ait une valeur quelconque en faveur de la dite Jacqueline. Le dit dispose et baille à la dite Jacqueline, sa fille, l’héritage de Valensar, situé à Gamarde, pour la somme de 200 francs ou plus que le dit testateur y a ; pour cette somme seulement, il lui baille et non pour une autre.

 

Item et parce qu’au testament précédent, il a négligé de parler de ses dettes, à présent, par manière de codicille, le dit dispose et mande que tous les griefs et torts qu’il a fait à qui que ce soit, soient réparés et toutes ses dettes payées sur tous ses biens et choses par ses exécuteurs testamentaires.

 

Ce fut fait dans la maison du Rau, jour, mois, et an susdits, en présence de Messire Noël de Fornadet, du prêtre Arnaud Guillaume de Cardenau, dit Destinot, de Messire de Fornadet, de Jean d’Elebarte, de Jean de Napias, de Pierre de Guerre, de Guillaume de Guerre, ici priés et appelés, et de moi, Arnaud Guillaume Denassiet, clerc du diocèse d’Acqs, par l’autorité apostolique, qui ai retenu et reçu le présent acte public et l’ai fait grossoyer par un autre à moi fidèle, étant occupé à d’autres affaires ardues, et qui l’ai signé de mon seing habituel, ayant été prié et requis au témoignage de tous les susdits.

 

 

Conséquemment, le 16ème jour du dit mois d’octobre l’an 1515, l’homme dit de Poyanne, seigneur du Rau, testateur précédent, en la présence de moi, notaire public et des témoins ci-dessous, par manière de codicille, dispose, lègue et mande que, à Marguerite de Domasanh, sa dite femme, entre les articles qui sont mentionnés au testament et au codicille, soit baillée et lui baille la somme de 1000 francs bordelais, sur les biens et choses.

 

Item, après avoir dit et disposé qu’il doit à la compagnie d’ordonnance du Roi de Navarre beaucoup d’argent et qu’il en doit aussi à plusieurs, il veut et mande, par manière de codicille, que tout le fonds d’Arnaud Guillaume de Cardenau, dit Destinot, qu’il a, recouvre tout et paie ce que le dit testateur doit ; quant au restant, que dorénavant il lui appartienne (à sa femme).

 

Ce fut fait dans la maison du Rau, jour, mois, et an susdits, en présence de Messire Noël de Fornadet, du prêtre Arnaud Guillaume de Cardenau, dit Destinot, de Maître Jean de Maisonnave, chevalier, de Jean de Fornadet, de Jean d’Elebarte, de Jeannot du Tastet, de Jean de Napias, de Pierre de Guerre, de Guillaume de Guerre, de Jeannot de Vergey ; de messire de Fornadet, ici priés et appelés, et de moi , Arnaud Guillaume Denassiet, etc.

 

Retour